Vérification de l’équipement
Auteur: Brian Cantin, conseiller principal aux producteurs
Qu’il s’agisse de pH-mètres et de salimètres, d’équipement de contrôle des conditions ambiantes, de nouveaux injecteurs d’engrais ou d’équipement de contrôle des insectes et des maladies, il est nécessaire de comprendre ces outils et d’en effectuer des vérifications afin de bien les manipuler et d’obtenir les meilleurs résultats possible. Les revues spécialisées, les salons professionnels, les conférences et l’emploi de personnel de vulgarisation peuvent fournir de précieux renseignements sur toutes les facettes de l’industrie des serres. Cependant, en tant que producteurs, il est de notre responsabilité de bien connaître et d’entretenir l’équipement que nous utilisons dans le cadre de nos activités.
Vérification no1
Conductimètres et pH-mètres
En production végétale, la compréhension et la gestion du respect des exigences en matière de pH et de conductivité électrique des substrats de culture doivent être des priorités absolues. Toute une gamme de pH-mètres et de conductimètres de paillasse et portables est offerte sur le marché. Les renseignements sur leur fonctionnement peuvent vous aider à choisir l’appareil qui répond le mieux à vos besoins.
L’entretien des appareils et des électrodes est crucial pour assurer l’exactitude des mesures de la solution d’extraction que vous avez préparée. Les sondes utilisées pour mesurer le pH (électrode en verre remplie d’une solution saline) doivent être rangées dans le produit recommandé par le fabricant. Les niveaux de conductivité électrique ou de sel sont généralement mesurés par une sonde à deux pointes en métal ou en graphite dans lesquelles passe un courant électrique. Ces sondes sont fragiles et doivent être nettoyées et étalonnées régulièrement. Il n’est pas recommandé d’entreposer les appareils dans la serre, où ils seraient exposés à des températures et à des taux d’humidité excessifs. Vérifiez les dates de péremption de vos solutions d’étalonnage et conservez-les à température ambiante, à l’abri du soleil. Les appareils et les sondes mentionnés ci-dessus sont conçus pour mesurer des solutions liquides dérivées de la technique d’extraction de votre choix.
Avant de passer à l’équipement de contrôle des conditions ambiantes, il importe de discuter brièvement des méthodes d’extraction de sol. Quatre méthodes s’offrent à vous : la méthode Spurway (2 parties de substrat pour 1 partie d’eau en volume), la méthode de l’eau de percolation (« pour through »), la méthode de l’extrait de pâte saturée et la méthode du pressage. Il est important de connaître les limites de chacune d’entre elles et de suivre ces méthodes à la lettre. Il existe des versions modifiées de toutes les méthodes d’extraction qui donnent des résultats peu fiables et qui peuvent certainement mener à des interprétations trompeuses. Il ne faut pas non plus oublier de comparer les lectures de chaque méthode et de faire des liens entre elles en fonction de la proportion de substrat et d’eau. Des tableaux pour chaque méthode ainsi que des tableaux comparatifs sont facilement accessibles.
Vérification no2
Équipement de contrôle des conditions ambiantes
Que vous utilisiez un système de commande pas-à-pas ou un système câblé, l’entretien de plusieurs pièces d’équipement est crucial pour obtenir une réponse correcte du contrôleur aux paramètres que vous avez configurés. J’ai vu beaucoup de stations météorologiques en mauvais état, car plusieurs pièces de ces stations nécessitent un entretien routinier qui avait été négligé. De nombreuses activités sont fondées sur les données fournies par cet équipement. La girouette, qui mesure la vitesse et la direction du vent, est responsable du changement d’ouverture des orifices de ventilation (côté sous le vent et face au vent) et de leur pourcentage d’ouverture. La girouette est constamment en rotation et exposée aux forces naturelles, ce qui en fait une pièce qui doit parfois être remplacée. Le capteur responsable de la mesure de la lumière est également lié à la station météorologique. La quantité et la qualité de la lumière sont mesurées selon les réponses environnementales pour optimiser la croissance et la qualité des plantes. En raison de l’exposition du capteur aux forces naturelles (p. ex. débris et particules transportées par le vent, accumulation de neige et dommages causés par la grêle), une inspection régulière s’impose.
À l’intérieur de la serre se trouve une pièce utilisée par un ordinateur pour contrôler les paramètres associés à la température et à l’humidité. Un aspirateur est chargé de mesurer les températures du thermomètre sec et du thermomètre mouillé pour établir et contrôler le taux d’humidité relative dans la serre. Cet appareil autonome est muni d’un ventilateur qui aspire l’air de la serre et le fait passer sur des sondes pour prendre les mesures liées aux réglages de jour et de nuit de la serre. Ce ventilateur peut assurément s’user avec le temps ou même être couvert de résidus causés par la pulvérisation et l’utilisation continue de systèmes de brumisation servant au contrôle des organismes nuisibles. Certains modèles plus anciens sont munis d’un thermomètre mouillé et d’une mèche en suspension dans un plénum d’eau pour comparer la température du thermomètre sec et celle du thermomètre mouillé. La quantité d’eau dans le plénum doit être vérifiée souvent, et la mèche doit être inspectée, car elle se brise avec le temps, ce qui réduit considérablement le méchage. Quand cela se produit, le contrôle de l’humidité est compromis pour les cultures sensibles à la pourriture grise, comme les poinsettias. Avant de passer aux injecteurs d’engrais, parlons du mécanisme à crémaillère des orifices de ventilation. L’ouverture et la fermeture répétées des orifices pendant l’été peuvent faire subir beaucoup d’usure aux mécanismes à crémaillère. Des vis desserrées peuvent mener à un glissement le long de tout l’arbre d’entraînement, ce qui peut entraîner une fermeture incorrecte des orifices. Même s’il s’agit d’un espace aussi petit que ½ pouce, un orifice de ventilation mal fermé cause une perte d’énergie par une journée froide et venteuse.
Vérification no3
Injecteurs d’engrais
Un injecteur d’engrais sert à assurer un dosage précis et constant de l’engrais chaque fois que les plantes sont arrosées. L’entretien, le nettoyage et la mise à l’essai routiniers de l’injecteur doivent être une priorité absolue. Quel que soit votre choix d’injecteur, tous comportent des pièces mobiles. L’usure est donc inévitable. Pour les injecteurs Smith Measuremix, le vilebrequin doit être inspecté et le joint torique doit être remplacé au besoin. Pour les produits Dosatron et Dosmatic, les joints d’étanchéité, les joints toriques et les pistons de dosage doivent être remplacés au besoin, surtout en cas d’utilisation fréquente. Pour les injecteurs Anderson, le moteur d’entraînement et les sacs à l’intérieur des têtes de pompes doivent être inspectés afin de déceler d’éventuelles déchirures et fuites.
L’entrée de votre injecteur est-elle munie d’un filtre? Ce filtre empêche les débris de pénétrer dans le moteur. C’est une pièce primordiale si votre eau vient d’un étang ou d’un puits.
Vérification no4
Tête de pulvérisation
Un pistolet de pulvérisation doit être conçu pour produire un nuage de fines gouttelettes qui recouvrent bien toute la végétation pour lutter efficacement contre les maladies et organismes nuisibles. Pour obtenir ces fines gouttelettes, il faut sélectionner une pastille de buse appropriée. N’oubliez pas qu’avec le temps, le trou dans la pastille s’agrandit sous l’effet des produits chimiques abrasifs, en particulier les formules de poudre mouillable. Des gouttelettes plus grosses sont moins efficaces lorsqu’il s’agit de pulvériser suffisamment de produit de façon uniforme sur la surface désirée de la feuille.